La peau de chagrin

Balzac Roussette

 

Enlever la peau de la roussette est un travail embêtant. Cela doit se faire à la main et n’est pas du tout évident. La peau de la roussette est ressentie comme du papier de verre.

Autrefois, la peau des roussettes était vendue aux menuisiers et ébénistes, qui l’utilisait comme papier de verre, appelé chagrin d’où la peau de chagrin. Nous connaissons toujours l’expression « se réduire comme un peau de chagrin », qui signifie «se réduire jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien". Le mot chagrin est dérivé du mot turc ‘sagri’ ou ‘çâgri’ qui signifie le corps de l’animal, et plus tard « la peau de l’animal ». Plus spécifiquement le mot était utilisé pour désigner la peau du mûle, qui était aussi bien très dur et très élastique. En combinaison avec le mot chagrin ou tristesse, le terme « peau de chagrin » recevait son sens de s’évaporer.

La peau de chagrin est un titre de l’écrivain célèbre Honoré de Balzac de la première moitié du 19ième siècle. Dans ce livre, la peau de chagrin est un morceau de cuir possédant un pouvoir magique, qui exécute tous les désirs de son maître, mais se rétrécit en même temps. En disparaissant ainsi, la vie du maître s’en va également et à la disparition totale se terminera la vie du maître, un vrai chagrin en effet!